Arrêt sur image

Une seconde d’inattention a suffi. Et la bobine du film s’est arrêtée.
L’espace s’est figé. Etait-ce le signe de la fin du récit ?
Plutôt son commencement… A en croire l’émotion qui me gagnait
Feux follets, étoiles filantes, rêve d’un instant, héroïne d’un jour
Dans cette image figée, je vous invente. A  moitié caché, je vous devine.
Suspendu à votre image, je porte sans le savoir vos  peines, vos tracas,
J’entends vos pleurs, j’imagine vos passions tristes
Dans la lumière, je déchiffre votre bonheur menacé ou disparu.
Dans ce puzzle immobile, le soleil glacé consume les traces d’un passé.
Texte Dominique Badour Leborgne / Jean-Luc Coudun